L'importance de s'écouter pour maintenir un bon rythme de vie
Aujourd’hui, j’ai envie de partager une réflexion qui m’habite depuis longtemps : la notion de rythme.
Depuis mon épuisement, il y a bientôt dix ans, ma relation au rythme a profondément changé. J’ai développé une conscience aiguë de mes besoins (physiques, émotionnels, personnels) et de leur évolution constante. Ce que j’ai compris au fil du temps, c’est que le rythme de vie n’est pas quelque chose que l’on fixe une fois pour toutes. C’est une adaptation continue, un apprentissage de chaque jour.
Avec Barbara, dans le cadre de Luminescence, nous avons instauré un rituel hebdomadaire : chaque lundi matin, nous faisons le bilan de la semaine précédente. Un point essentiel de ce bilan est d’observer comment nous nous sommes senties, physiquement et émotionnellement. Nous identifions nos sources d’énergie et nos fuites d’énergie, parce qu’il est frappant de voir qu’une même activité peut parfois nourrir et, si elle est trop répétée, finir par épuiser. Cet exercice nous ramène constamment à une observation : notre rythme a besoin de se réajuster en permanence.
Ce cheminement m’a aussi amenée à revisiter une notion que j’aborde depuis plusieurs années déjà : l’harmonie plutôt que l’équilibre. Chercher à tout équilibrer, c’est un peu comme être un funambule qui se concentre à chaque pas pour ne pas basculer d’un côté ou de l’autre. C’est rigide et fatigant. La vie, ce n’est pas ça. Ce n’est pas répartir ses énergies en parts égales dans chaque sphère de sa vie. C’est accepter que certaines périodes appellent à ralentir, et que d’autres donnent envie d’accélérer. C’est suivre ce qui fait du sens pour soi à un moment donné.
Cela signifie aussi que je m’écoute davantage. Il y a des semaines où j’avance à toute vitesse, parce que l’élan et l’énergie sont là, et que ça me fait du bien de les suivre. Et puis, il y a des semaines où je ralentis volontairement. Parfois, ces variations se produisent même à l’intérieur d’une seule journée : je peux commencer la matinée au ralenti, puis sentir un regain d’énergie en après-midi.
Le rythme concerne bien sûr le travail, mais aussi nos relations. J’ai des périodes où je vois beaucoup mes amis et d’autres où j’ai besoin de prendre du recul, de « monter sur le toit », comme on me l’a déjà joliment dit, pour observer les choses de plus haut et retrouver mon souffle.
Tout cela me ramène à cette conviction : la vie n’est pas un sprint, c’est un marathon. Plus encore, c’est un chemin où il faut constamment ajuster sa cadence. Il y a des compromis, des moments où l’on pousse un peu plus, mais l’important est de rester conscient et d’accepter de s’adapter.
En ce moment, avec le retour du printemps, l’énergie est différente. Elle invite à se remettre en mouvement, mais aussi à respecter ses élans, à accueillir parfois la lenteur, voire la paresse, et à ne pas culpabiliser de le faire.
C’est le partage que je voulais vous offrir aujourd’hui. J’espère que vous trouvez, vous aussi, des manières de respecter votre rythme et de prendre soin de vous au fil des jours.
Parce qu’au fond, c’est ça qui nous permet de durer, et surtout de vivre en cohérence avec nous-mêmes.
Audrey