Apprendre à poser ses limites avec bienveillance et flexibilité

Aujourd’hui, j’ai envie de partager une réflexion née d’un échange avec des participantes du parcours Étincelle, un accompagnement que nous proposons chez Luminescence aux personnes qui souhaitent créer plus d’alignement entre qui elles sont et ce qu’elles font dans leur vie professionnelle.

Au fil de ce parcours, il y a toujours ce moment marquant où le brouillard se lève. On prend conscience de ses valeurs, de ce qui fait vraiment sens, de ce qu’on veut et de ce qu’on ne veut plus. On apprend à nommer les choses, à poser ses limites. C’est libérateur, et c’est souvent vécu comme une réactualisation de soi.

Mais une participante rappelait récemment une réalité importante : même quand on sait très bien ce qu’on veut, il arrive qu’on n’arrive pas à poser une limite, ou qu’on oublie de nommer son besoin. Et là, on peut vite tomber dans l’autocritique, se taper sur la tête parce qu’on n’a pas appliqué ce qu’on a pourtant appris.

C’est à ce moment-là que m’est venue une métaphore : le développement personnel, ce n’est pas comme apprendre à faire du vélo.

Quand on apprend à faire du vélo, une fois que c’est acquis, c’est acquis pour toujours. Poser ses limites ou exprimer ses besoins, ce n’est pas comme ça. On peut très bien réussir à dire « non » une fois et ne pas y arriver la fois suivante. Et cela ne veut absolument pas dire qu’on a « régressé » ou qu’on n’est pas capable.

Parfois, le contexte est plus difficile. Parfois, la fatigue prend le dessus. Parfois, la personne en face réactive des zones sensibles chez nous. Dans ces cas-là, il peut être plus ardu de nommer une limite ou d’affirmer un besoin. Et c’est correct.

Le développement personnel est organique, fluide. Il n’y a pas d’automatisme à atteindre, mais une conscience à cultiver.

C’est dans ces moments-là qu’il est essentiel de s’apporter de la douceur et de la bienveillance. Plutôt que de se juger, on peut se dire : « Aujourd’hui, je n’ai pas posé cette limite parce que ce n’était pas le bon moment pour moi. J’ai choisi de préserver mon énergie autrement. »

Et ce choix, lorsqu’il est fait en conscience, est tout aussi valide. Ce n’est pas céder, ce n’est pas renoncer. C’est reconnaître que nous ne pouvons pas être dans l’affirmation constante, et que parfois le compromis est plus juste pour soi.

Au fond, se développer, se reconnecter à soi, apprendre à nommer ses besoins et ses limites, ce n’est pas un apprentissage que l’on coche une fois pour toutes. C’est un chemin. Un chemin où chaque étape nous rapproche un peu plus de qui nous sommes, mais qui demande de la patience, de la flexibilité et, surtout, de la douceur envers soi-même.

Alors, si vous avez déjà eu le sentiment de « savoir quoi faire » mais de ne pas avoir réussi à le faire dans une situation précise, rappelez-vous : ce n’est pas un échec. C’est simplement la vie qui vous rappelle que vous êtes humain, que le contexte change, et que votre rythme intérieur mérite d’être respecté.

J’espère que cette réflexion pourra vous inviter à envisager votre développement personnel non pas comme une compétence figée, mais comme un processus vivant.

Offrez-vous la possibilité de vous tromper, de recommencer, de choisir vos priorités, et surtout… de le faire avec douceur.

Audrey

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