Ce jour où j’ai décidé d’y croire quand même

Il y a quelques jours, j’ai repensé à une discussion que j’avais eue il y a quelque temps. Une conversation banale en apparence, mais qui m’a marquée plus que je ne l’aurais cru.

Quelqu’un partageait un rêve, un objectif qui l’animait profondément. Et la réponse qu’elle a reçue de la part de son interlocuteur a été tranchante:

«Ce n’est pas réaliste.»

Cette phrase, on l’a presque tous entendue un jour. Et chaque fois, elle laisse un goût amer. Comme si le rêve qu’on osait à peine formuler était immédiatement ramené sur terre, lesté par les peurs et les limites… des autres.

Je me suis revue il y a quelques années, en 2019.

J’étais déjà travailleuse autonome depuis plusieurs années quand on m’a offert un poste salarié. Et j’ai dit oui. Pas par enthousiasme, pas par envie profonde. J’ai dit oui parce que j’avais peur. Peur de ne pas avoir d’autres opportunités. Peur de manquer. Peur de regretter.

Et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire appel à une coach professionnelle.
Je voulais clarifier ma direction.
Je voulais retrouver un modèle d’affaires qui respecterait mon besoin de liberté, de flexibilité, d’alignement.

Je me souviens encore de cette première rencontre.
Mon objectif était clair: Dans deux à trois ans, je veux redevenir travailleuse autonome.
Mais autrement.
Multiclients. Des projets courts. Une vraie autonomie.

À la fin de la rencontre, ma coach — une ancienne collègue — me dit, hors de la séance:
«Je peux te parler franchement? Ce que tu veux faire, ce n’est pas réaliste.»
Elle me parle d’une amie qui a mis plusieurs années pour vivre de ce modèle-là et qui encore, après 20 ans, trouve cela parfois difficile.

Et là, j’avoue que ça m’a déstabilisée.
Je suis sortie de cet échange informel avec un mélange de doute, de déception, et ce sentiment désagréable qu’on venait de poser un couvercle sur mon envie.

Mais heureusement, je n’ai pas laissé ce doute m’arrêter.

Aujourd’hui, quand je regarde où j’en suis…
J’ai dépassé cet objectif. Je ne suis pas seulement devenue travailleur autonome. J’ai cofondé une entreprise. Je travaille avec des collaboratrices incroyables. J’ai une clientèle fidèle. Je me sens libre. Et surtout, je fais ce que j’aime.

Ce n’est pas de la magie.
Ce n’est pas un parcours sans peur, sans ajustements, sans remises en question.
Mais c’est le fruit d’un choix. Et d’un refus: le refus d’adopter les limites des autres, comme les miennes.

Parce qu’au fond, quand quelqu’un te dit que ce n’est pas possible, il parle de ses peurs. Pas des tiennes.

Ça m’a aussi ramenée à une phrase que j’ai entendue toute mon enfance:

«On ne peut pas tout faire.»

Et pour l’illustrer, ma mère disait:
«Si tu n’as ni bras ni jambes, tu ne peux pas traverser l’Atlantique.»

J’y ai cru. Longtemps.
Jusqu’au jour où j’ai entendu l’histoire de Philippe Croizon, cet homme amputé des quatre membres… qui a traversé la Manche à la nage.

À cet instant précis, quelque chose s’est renversé en moi.
J’ai compris que ce n’est pas qu’une question de limites.
C’est une question de vision. De foi. De persévérance.

Aujourd’hui, je crois profondément que tout est possible.
Pas dans un sens magique ou naïf.

Mais dans le sens où nos rêves méritent d’exister, même quand ils bousculent, même quand ils déplaisent, même quand ils semblent déraisonnables.

Alors j’ai envie de te poser cette question:

✨ Quel rêve portes-tu en toi, que tu n’oses pas trop dire à voix haute?

✨ Qui as-tu laissé te convaincre que ce n’était pas pour toi?

✨ Et si, aujourd’hui, tu choisissais de t’écouter toi — vraiment toi?

Je ne dis pas que ce sera facile.
Mais ce sera vivant. Aligné. Et tellement plus vrai.

Et si… c’était possible?

Audrey

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